Le vent de démission des bureaux exécutifs continue de souffler sur les clubs des différents championnats du Togo. Après Foadan FC de Dapaong en D2 et Doumbe FC de Mango en D1 Lonato, c’est le tour du bureau exécutif de Gbikinti de rendre le tablier après 3 ans de dur labeur.
C’est devenu presque une tradition au Togo. Aucune saison ne passe sans qu’on note la démission d’un bureau directeur à la tête d’un club togolais. Tant le mal est profond, tant les mécènes n’en peuvent plus et quittent la scène du football national. Et les raisons évoquées ici et là sont toujours d’ordre financier. Tellement les clubs sont asphyxiés financièrement qu’ils sont menacés de disparition. C’est dans cette impasse, que le président Gbati Komi au poste de président du club de Bassar depuis 3 ans, a décidé de jeter l’éponge avec tout son bureau.
“Cependant, vu l’essoufflement de ses membres à pouvoir continuer cette aventure, le bureau exécutif décide de rendre le tablier. À compter ce jour, le bureau exécutif de Gbikinti FC de Bassar conformément aux statuts rend sa démission” peut-on lire dans la note adressée au président d’honneur du club et au chef vénéré.
Promu en D1 Lonato à l’issue de la Saison 2022-2023, les Lions du Mont Barba Bassar ne feront pas long feu. Confrontés à divers problèmes de financements, le club sera relégué avec une avant dernière place au classement à l’issue de la saison 2023-2024.
Cette situation récurrente dans le championnat togolais, est la face cachée de l’iceberg. Les clubs togolais souffrent. Au moins 9 clubs sur 10 n’ont pas une situation financière reluisante au Togo et chaque saison, on note au moins une démission d’un mécène pour cause de manque de finances. Ce qui fragilise les clubs et aussi les différents championnats nationaux qui sont en train de perdre leur caractère sérieux, leur visibilité et leur notoriété dans la sous région. Le mal est très profond et devrait interpeller les autorités à prendre des mesures idoines afin de sauver les clubs et tous les acteurs. Il est donc plus important d’aller vers la professionnalisation tant proclamée et souhaitée pour redorer l’image du football togolais à l’agonie.