Réunie en Assemblée statutaire dimanche dernier à Lomé, l’Association Nationale des Entraîneurs et Éducateurs de Football du Togo (ANEEFOOT) n’a pas connu une journée glorieuse. En effet, le comité ad-hoc a échoué à sa mission à cause de ses sombres manœuvres visant à écarter le président sortant Gneni Sebabi du processus électoral.
Organiser de nouvelles élections, telle est la seule mission assignée au comité ad-hoc de l’ANEEFOOT pour redorer le blason d’une association minée par des problèmes de personnes et d’ego. Après un premier mandat du bureau sortant sapé par l’avènement du COVID-19, il urge d’organiser de nouvelles élections pour tout remettre en place. C’est ainsi que le comité ad-hoc a été mis en place avec pour mission principale d’organiser de nouvelles élections. Malheureusement, le comité ad-hoc qui soutient déjà une liste, voulait écarter à tout prix le président sortant Gneni Sebabi. Et donc pour y arriver, il a forcé les choses pour passer par un congrès statutaire afin d’introduire de nouveaux textes.
Que reproche-t-on réellement au président sortant Gneni Sebabi ?
Dans sa démarche, le comité ad-hoc en commun accord avec le Secrétaire général sortant voulait coûte que coûte insérer un nouveau texte qui vise à écarter le président sortant Gneni Sebabi. Ce texte stipule qu’un membre de l’administration de la FTF ne doit pas être candidat à la présidence de l’ANEEFOOT. Donc en clair, on reproche au president sortant de présider deux institutions. Mais on oublie que même si Gneni Sebabi est le Directeur Technique National du Togo, il n’est pas membre de l’administration de la FTF. Il est un contractuel de la FTF et sa mission pourrait s’arrêter à tout moment à la tête de la Direction Technique Nationale. Et donc il peut postuler librement à la présidence de l’ANEEFOOT puisqu’aucun texte de l’association, ni de la FIFA, ni de la CAF et de la FTF ne l’interdit.
Selon les informations de sources sûres, les congressistes se sont rendue compte dans la salle dimanche dernier, que le comité ad-hoc a préparé une liste frauduleuse de votant excluant 25 anciens membres de l’association sous prétexte qu’ils ne sont pas des adhérents de l’association, y compris le trésorier général sortant, le secrétaire général adjoint sortant et d’autres membres qui ont même présenté leurs cartes de membres. Par quelle alchimie ? on ne saurait le dire. Alors que selon le nouveau règlement adopté par les congressistes, tous ceux qui sont sur la plateforme de l’association et qui sont à jour de 5 mois de leur cotisation sont autorisés à voter.
Campé donc sur leur position sur fond de menace et d’intimidation, le comité ad-hoc a tout fait pour capoter le congrès statutaire qu’il a imposé dimanche dernier et qui devrait baliser la voix aux nouvelles élections.
Avec tout cet agissement, on se demande de quoi le comité ad-hoc a t-il peur ?
On comprend juste que c’est de l’acharnement pur et simple contre le président sortant Gneni Sebabi et certains de son bureau pour fragiliser l’association qui compte aujourd’hui 196 membres. Si d’aucuns considèrent que le président sortant a failli à son premier mandat, il faut laisser les congressistes se prononcer dans les urnes dans un processus électoral transparent et apaisé comme dans une démocratie.
Dans cette guéguerre qui ne dit pas son nom, il urge que la Fédération togolaise de football intervienne dans ce dossier pour ramener l’ordre et la paix au sein de cette famille des entraîneurs et éducateurs de football pour que les élections se déroulent en toute transparence. Que les uns et les autres s’accordent leur violon pour le développement du sport roi togolais. Si l’ANEEFOOT est membre de la FTF, l’instance faîtière doit jouer pleinement son rôle pour un dénouement heureux de cette crise qui perdure.